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 Promenons-nous dans les bois, pendant que le Roy n'y est pas ...

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Marinette
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MessageSujet: Promenons-nous dans les bois, pendant que le Roy n'y est pas ...    Promenons-nous dans les bois, pendant que le Roy n'y est pas ...  Icon_minitimeJeu 10 Avr - 18:56

Mathieu et moi marchions alors dans ce bois depuis un moment, peut être 2 heures ... Nous avons décidé d'y passer la nuit avant de trouver quoi faire ... Le campement de fortune installé, le feu allumé, nous passons la soirée à parler de tout, de nous, de vous, vraiment de tout ... 

Le matin venu, réveillés par la lumière du jour et le chant des oiseaux matinaux, nous nous devons de nous poser les bonnes questions. 

Que faire ?

Ou aller ?

Qui être ? 

Je sais quoi faire, sans vraiment le savoir.

Nous concluons de se séparer sans trop s'éloigner l'un de l'autre. (A savoir qu'une réponse typiquement normande : Pt'ète bein qu'oui, p'tète bein qu'non ... D'où les deux précédentes phrases tout à faire claires et précises, n'est-ce pas ? )


De mon côté, je vais essayer de me fondre dans le paysage, intégrer le peuple Brestois jusqu'à ce que je sache si le mieux est de préparer un sale coups anti-bretoniens, ou si c'est de partir et recommencer une carrière aussi légale que la précédente.

Mathieu, quant à lui , vivra sa vie de son côté, à Brest lui aussi, et nous nous verrons de temps en temps, jusqu'à ce que l'un de nous reprenne le large. 

Voilà, nous sommes tous les deux à l'entrée de la ville. Tout d'abord, nous allons faire quelques repérages, puis nous nous retrouverons ce soir au même endroit, pour faire le résumé. 

---------

Alors me voilà seule, dans une ville tout à fait répugnante pour la Rouennaise que je suis. Visiblement, c'est jour de marché, et les étales colorées jonchent les trottoirs souillés de la ville.

Des étales de fruits, de légumes, de poteries, de poissons (pas frais) ... Un mélange peu harmonieux d'odeurs peu subtiles ... 

Au milieu de tout ça, une étale de tissus bons marchés. Sur le moment, je ris devant ce qui me semble des tissus fort médiocres, mais quand je regardes ce que je porte, je me rends compte que les oripeaux ont bien vécus. Des trous, des effilochures, des tâches qui ne partiront pas, des brûlures ... Ont peut dire que ces fringues là ont trop longtemps navigué, un peu trop dormit à même le sol. Dans cet état, il m'est impossible de me faire bien voir par ces bourges de bretons ... 

Cependant, je n'ai pas un sous en poche ... Remarque, quand bien même j'en aurai, il est hors de question de les donner pour si peu. Je n'ai jamais eu l'occasion de tester l'option 'vol à l'étalage', il est temps. 

La chance est avec moi : des gueux déambulent par centaines dans la rue, le brouaha est tout à fait incroyable ... C'est l'environnement rêvé pour faire ses petites courses ... En moins de deux, j'ai sous le bras quelques fripes basiques mais plutôt neuves. Cela pourra être un avantage pour trouver une petite bâtisse et y vivre.



Mes vêtements sous le bras, je m'en vais chercher un coin tranquille où me changer. Ce fait, je me retrouve complètement métamorphosée : je porte une chemise blanches (si si) dont le col est paré d'un lacet de chanvre, d'une jupe verte ternie, et de bottines de feutre brunes. Marinette Blue n'est plus.

En tout cas, elle ne porte plus aussi bien son nom ... Qu'importe, il m'est bien trop dangereux de me présenter sous mon vrai nom à présent. 

J'ai aussi pu acquérir une besace de lin, mais celle-ci est bien vide ... Je décide de retourner sur le marché voir ce que je pourrais y mettre ... Que c'est pratique, pour les voleurs, d'avoir une besace aussi vide que leur cœur ... Quelle joie, quel bonheur ! 

Je déhambule dans la rue jonchée de bons vivants et ... De bons morts ?! Cachés là, une dizaine de cadavre pourrissent au soleil, à la vue de tous. Je m'empresse d'attraper un passant pour en savoir plus sur ces malheureux paysans biens morts.

L'homme, fort bourgeois, me donne alors les explications ... 

" Mais enfin ! Vous débarquez, miséreuse ! D'où venez vous donc ?! On sait, aux quatre coins du monde, que les Anglais sont venus piller la ville ! Moi qui croyez que les pécores étaient au courant de tout ce qui se tramait dans le coin. Ceux-là sont ceux que les familles n'ont pas encore réclamés, encore deux jours et ils finiront brûlés ! ... Heureusement, que nos bons soldats étaient là, seuls des pauvres ont été tués par les anglais, les riches, bien plus importants, n'ont point subit la moindre égratignure ! "


- Des anglais ont été tués ? 

" Non mais alors, vous ... C'était l'attraction de ces derniers jours ! Les corps sans vie de ces chiens d'anglais qui trône près des tas de fumiers publics ... Il est assez, je me dois partir. Je n'ai pas la journée pour raconter les potins à une pauvrette dans ce genre qu'est le vôtre, peu chère ... Priez donc pour moi ! "

- Compte là dessus ... me murmurais-je à moi-même

Le bourge partit alors accompagné d'un signe de la main rendant mine de se débarrasser de moi. Il y a bien un autre geste de la main que je lui ferais, moi ... Ce qui m'énerve le plus, chez les bourgeois, c'est qu'ils sont persuadés que les limites du monde s'arrêtent aux murs de leur palais ... De la vermine, ces gens là, et c'est bien pour ça que je préfère voir leur sang couler plutôt que celui des honnêtes hommes ... 

- Qui travaillent pour vivre, eux !! 

Je me surpris à dire cela à voix haute, et une demi-huitaine de passants me regardaient, dubitatifs. 

- Uhm ? J'peux vous aider ? 

Bon ... Revenons à nos moutons ... Des cadavres d'anglais traînent à l'entrée de la ville. S'ils ont attaqués, alors ils ont des armes .. Prions pour nul n'ai eu les même réflexions que moi ... 

Je m'empresse donc de sortir de la ville et rejoindre cet endroit infâme où les paysans entassent tous les fumiers dont ils ne pourront se servir pour fertiliser leur terres. Pas besoin de courir longtemps avec de trouver un tas de chair en putréfaction. Je dois bien avouer que mon cœur se soulève. L'odeur putride m'entourant de donne envie de vomir, et je souhaiterais partir au plus vite, mais j'ai quelques petites choses à récupérer avant cela ... Aller, du courage, ma belle ! Pirate que tu fût, tu ne peux point avoir peur de triturer de jolis cadavres de deux jours ! Heureusement, l'anglois se trouvant tout au dessus des siens portait encore une jolie rapière à la garde dorée et un pistolet bon marché, à sa ceinture ... Il lui restait aussi deux cartouches de poudre noire et une petite bourse en cuir contenant quelques balles.

- Mon brave, cela ne vous sera plus d'aucune utilité, je le crains ... Par contre, à moi, ça pourrait bien me servir ... Aussi, je vous remercie de m'en faire don ! Repose-toi bien l'ami !

Sur ces mots, je file. Une seconde de plus dans cet endroit qui pourrait s'apparenter à l'enfer me seraient insupportables ... Je dissimule la rapière grâce aux plis de ma jupe, et cache le reste dans ma besace.

Allons, la merveilleuse odeur de la putréfaction me reste dans le narines ... Vite, donnez-moi des fleurs, du savon, ou même du rhum ! Qu'importe, tant que cela a une odeur agréable ... 

Je retourne dans la ville, à la recherche d'une auberge. Auberge que je trouve assez vite de par son enseigne " Chez Jeannot - Auberge - Taverne". Je demande une chambre pour une durée indéterminée. Bien gentil, le vieux qui tient cette auberge autorise à ne payer qu'à la fin du séjour ... Combien de fois ce vieillard a bien pu se faire arnaquer, comme ça ? Et ça ne va pas s'arranger ...

Les clefs de ma chambre récupérée, je m'empresse de monter. A cette heure, il n'y a personne. Tout au fond du couloir, une porte joliment décorée, surmontée d'une pancarte de bois peinte " Salle d'eau - 1 sol".
Un sol ? Un sol tout entier ? Que c'est cher !! Uhm ... Personne ? Allons vite profiter d'un bon bain avant que quiconque ne s'aperçoive de la magouille ... 

La serrure est fermée, comme par hasard ... Heureusement, il n'est point difficile de trouver une clef de fortune.

Ah, un bon bain ... Quoi ?! 1 sol pour de l'eau glacée ?! Quel pirate !!! 

Me voici dans ma chambre. Le lit est confortable, la chambre jolie, et moi, épuisée, je m'y trouve bien. Je m'endors lentement en écoutant la comptine du marché de dehors, en pensant à ce que sera mon futur ... ZzZzZzZz ...
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois, pendant que le Roy n'y est pas ...    Promenons-nous dans les bois, pendant que le Roy n'y est pas ...  Icon_minitimeLun 7 Juil - 18:45

Yaël était enfin arrivé à la sortie.
Il n’y avait pas à dire, il étouffait là-dedans !

Maintenant armé de deux sabres, d’une modeste bourse lui assurant une survie précaire durant quelques jours, ainsi que de son fidèle chapeau, il se mit en route vers la ville.
Mais, il n’emprunta pas la forêt ! Il préféra le chemin le plus court à celui le plus sûr.
Il risquait de croiser quelques gardes, mais cela ne lui faisait pas peur !

Etrangement, sa poisse ne refit pas surface cette fois ; il n’y avait pas un chat sur son chemin.
Il ne lui suffisait que de marcher droit vers la ville, tout en s’aidant de la faible lumière que la lune offrait pour éclairer le sentier.

Il fut bientôt arrivé aux premières maisons qui bordaient la ville, qu’un cri déchira la légère brise nocturne. Un cri de femme.
Yaël bondit se dissimuler derrière un buisson non loin pour observer  la scène qui se présentait à lui.
C’était un soldat anglais visiblement bien mal en point –de la main gauche, il se tenait le flanc droit d’où dégoulinait énormément de sang, tout en oscillant de droite à gauche péniblement.
Ce dernier venait tout juste de trucider un  paysan, qu’il se précipita vers une femme qui avait assisté à la scène et malencontreusement laissé échapper un cri d’effroi. Il lui transperça le visage froidement.
L’anglais, toujours clopinant, dégagea sa lame de la tête de la jeune femme pour continuer son chemin vers le centre-ville.
Peut-être cherchait-il un médecin ? En tout cas, il ne semblait pas encore résigné à mourir.

A quelques centaines de pieds de là, Yaël sorti de sa cachette son bastion stratégique et se dirigea vers le futur-ex-vivant.
Il ne pardonnait pas de tuer de pauvre gens désarmé.
Il tira sa lame de son fourreau, interpella l’homme et s’avança calmement vers celui-ci.
L’anglais se retourna avec sursaut, et réalisant que la Mort s’approchait lentement mais sûrement de lui, força le pas. Dans la précipitation, il trébucha, lâcha son arme maladroitement pour se rattraper tout en poussant un grand cri de douleur. Une mare de sang détoura son corps étendu.

Yaël n’était maintenant qu’à deux pas de sa proie qui se retourna tant bien que mal tout en essayant d’agripper son sabre, mais la lame de Yaël fut plus rapide. Elle lui traversa la main si aisément que c’en fut même surréaliste.
Maintenant sans défense, il ne lui restait qu’à mourir.
Il connut finalement la même terreur qu’avaient éprouvé ces deux paysans.
Ainsi que le même sort.

Avant de continuer sa route, Yaël nettoya soigneusement ses lames –il savait le désagrément que des lames rouillées pouvaient occasionner.
Quelques ruelles plus loin, au carrefour de plusieurs autres petites ruelles, il remarqua un tas de cadavres.
‘’Mais que c’était-il passé ici ? Et pourquoi un Anglais titubait à moitié mort dans la rue ?’’

Mais ces questions pouvaient attendre. Il avait faim, soif, et sommeil.

Il voulait en priorité trouver une auberge.

Il avançait lentement tout en essayant de trouver du regard une enseigne lui promettant satiété et voyage au côté de Morphée. Bientôt, il trouva ce dont il avait besoin !
« A l’auberge Malfamée »
Ça a le mérite d’être clair.

Il ne savait vraiment pas trop quoi trouver à l’intérieur. De plus, la devanture de la taverne ne le rassurait en rien. La façade était tellement crasseuse que l’on ne distinguait même plus les fenêtres, et un tas d’ordures nauséabonds traînait au pied du mur.

Il décida d’entrer.
L’intérieur, quoique spacieux, était tout aussi poussiéreux, sales et lugubre.
A sa grande surprise, il n’y avait personne. Même pas de tavernier malgré l’éclairage encore présent.
Il se présenta au bar et appela. Personne ne répondit.

‘’Personne ?
Tant pis, je profiterai d’une nuit gratuite !’’
Il tourna les talons et parti en direction de l’escalier. Arrivé à celui-ci, les chandeliers du Rez-de-chaussée s’éteignirent soudainement derrière lui.
‘’Hum…le vent qui s’engouffre par les baies ?’’
Sûrement voulait-il se rassurer. Mais il ne pouvait nier que depuis son entrée, il ne cessait de se sentir observé.
Il baillât vivement et grimpa les dernières marches pour déboucher sur un étroit corridor.

Il s’assura qu’il n’y eut personne pour se diriger vers l’une des chambres.
Il comptait sur ses habilités de crocheteurs, mais elles ne furent pas bien utiles ; la porte n’était pas verrouillée.
‘’Tant mieux’’, pensait-il.

Il emprunta un chandelier posé sur une console du corridor pour éclairer la pièce plongée dans le noir. Là non plus, personne.
Soit la chance lui souriait, soit un coup de pute vilain tour allait se jouer !

Mais qu’importe ! Si quoique ce soit se passait, il n’aurait cas trancher dans le tas !

Finalement installé sur un bon lit douillet, le sommeil le gagna.
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Marinette
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois, pendant que le Roy n'y est pas ...    Promenons-nous dans les bois, pendant que le Roy n'y est pas ...  Icon_minitimeSam 30 Aoû - 10:50

Cela faisait si longtemps que je n'avais pas dormi dans un bon lit … Mon sommeil fût long, et des plus réparateurs, mais malheureusement interrompu par des coups de feu.

Une salve de coups de feu retentissait dans la rue. Je me levai en sursaut pour me rendre à ma fenêtre. Des soldats, bien en ligne, couraient, tirant une deuxième salve.

Il devait être aux alentours de minuit.

Que pouvaient bien faire ces toutous à cette heure ci, faisant hurler leurs fusils ?

Une balle vint se loger dans la fenêtre à côté de la mienne. Mais cette balle ne fût pas tirée par les soldats, elle venait de plus loin. Quelque chose se tramait, et vu le nombre de fusiliers, elle n'était pas des moindres.

Soudain, l'aubergiste ouvrit la porte de ma chambre, m'hurlant ces quelques mots :

« Etrangère, fuyez au plus vite ! »

Il semblait paniqué. Il prévint ainsi toutes les personnes présentes dans la bâtisse. La cohue faisait rage dans l'auberge, mais aussi dans les rues, à présent rongées par la peur des habitants. Je ne sais pas ce qu'il se passait, mais je ne pouvais rester là, je le sentais.

Je pris mes quelques affaires, et m'aventura dans le couloir noir de gens paniquées. Je me faufilais, tentant de garder mon calme et mon sang froid face à toute cette agitation.

Je me retrouvai enfin dans la rue, fourmillante du peuple en fuite. Alors que je ne bougeai pas, un vieillard s'arrêta devant moi, et, me prenant par le bras, m'embarque dans un recoin du mur, à l'abris de tous regards.

« Que ne bouges-tu donc pas ??? » me demande t-il.

Mon brave, dites moi ce qu'il se passe car je l'ignore. 

Il m'expliqua alors que la motivation de tous ces soldats semant la panique n'était autre que des évasions de la prison de Brest. Je ne pu m'empêcher de penser que j'étais responsable de tout cela, jusqu'à ce que le vieillard m’apprenne que 15 hommes se sont évadés, armés jusqu'aux dents.

Des balles de fusils vinrent alors s'écraser sur le mur, juste au dessus de nos têtes. Empoignant le vieux par les épaules, je le regardai droit dans les yeux.

Merci brave homme. Partez et n'ayez nulle crainte pour moi. Soyez prudent. 

L'homme me fit un signe de tête, et rejoignit la foule en panique.

Je ne sais qui sont ces 15 hommes qui fuient un triste dessein, mais cela m'intrigue. Je repense à Matthieu qui devait me retrouver à l'entrée du village. Peut être était-il encore là, aussi je m'empressai de rejoindre notre lieu de rendez-vous.

L'endroit était calme et désert. Les pavés étaient jonchés de différentes choses, abandonnées par les villageois. Alors que je cherchais du regard n'importe quoi pouvant être une motivation à une quelconque action, je me retrouvai basculée en arrière, la bouche fermée d'une main d'homme. Dans les feuillages, mon frère se cachait et m'attendait.

Sous le coups de la surprise, je tentai de me débattre, mais au bout de quelques seconde, je reconnut ce visage familier qui délia ma bouche.

« Sais-tu ce qu'il se passe ?>>

J’acquiesçai de la tête tout en portant mon regard à un bâtiment plus loin dans lequel venait de naître une lueur de bougie. Matthieu et moi ne fîmes plus un bruit, observant. Nous pouvions voir à la fenêtre des silhouettes d'hommes armés saccageant la petite maison dans laquelle ils se trouvaient.

Une quinzaine d'évadés sont recherchés. Ils viennent de la prison de Brest. 

« Oui, c'est aussi ce que j'ai entendu dire, mais j'ai du mal à y croire. » répondit Matthieu.

Je le regardais d'un air interrogateur. Il m'expliqua alors que tout cela lui paraissait mis en scène, faux. Je ne pouvais dire s'il avait raison.

Des bruits de pas se firent entendre près de nous, s'approchant. Malheureusement, ce n'est qu'au dernier moment que nous les entendions. J'entendis un bruit sourd, accompagné d'une vive douleur partant de derrière ma tête. Puis plus rien.


==> En mer Ionienne
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois, pendant que le Roy n'y est pas ...    Promenons-nous dans les bois, pendant que le Roy n'y est pas ...  Icon_minitimeSam 13 Sep - 16:09

C'est aux alentours de minuit, la nuit suivante, qu'un grand fracas réveilla brutalement Yaël.
La porte d'entrée de la guinguette avait été défoncée, et des bruits de bottes se faisait entendre au rez-de-chaussée, accompagnés d'éclats de voix.

   Il sauta de son lit, enfonça ses armes à son ceinturon et se plaqua contre le mur, à côté de la porte de sa chambre. Il entendait les hommes monter l'escalier en toute hâte, armés – les sons métalliques en témoignaient.

   Le son d'une voix se fit entendre. C'était une voix grave, qui ordonnait à ce que l'on nettoie tout le bâtiment de ses occupants. ''Aucune exception n'est permise'', avait ensuite rajoutée cette voix.

   Yaël entendit le crissement caractéristique de lames libérées de leurs fourreaux, et aperçut une ombre sous le seuil de la porte. Il savait alors que, verrouillée, la porte ne pouvait être ouverte que par le talent d'un crocheteur, ou bien d'un coup de talon bien placé.
Il paria pour la seconde option, et débloqua la serrure tout en tirant la porte vers lui.

   Gagné. Une jambe s'enfonça dans le vide à la recherche d'une menuiserie à dégonder. Tendue, elle n'attendait qu'à être ôtée de son hôte.
Ce qui fut.

   Le pauvre malheureux, maintenant quasi-cul-de-jatte, s'affala sur le sol, en hurlant de douleur.
Il y avait là, dans l'étroit corridor, près d'une demi-douzaine d'hommes. Tous s'étaient retourné vers le criard, les yeux écarquillés. Yaël enjamba lentement le corps qui se tortillait, et tira son second sabre de son étui.

   L'assemblée demeura coi un long moment – en fait, pas si long, mais tout de même –, jusqu'à ce qu'un des assaillants extraie un pétoire de son baudrier.
Ni une, ni deux – ni trois, d'ailleurs –, Yaël fondit sur lui pour lui trancher la main. Il en profita pour embrocher quelques uns de ses compagnons qui n'avait pas encore réalisé leur mort imminente.
Il bloqua alors un coup vertical venant de derrière lui, et riposta.
Il en fini rapidement avec ses opposants, à qui il manquait soit des bouts, soit la vie.

   Le quasi-cul-de-jatte continuait tellement à brailler, qu'il en devint rapidement agaçant.
Le bretteur le fit alors taire d'une lame au travers du larynx.
Il se tourna ensuite vers l'un des survivants,plus précisément, celui à qui il manquait une main.
Yaël présenta à la gorge de l'homme la pointe de son arme.

   « Qui êtes-vous ? Et pourquoi vouliez-vous exécuter tous les occupants de cette bâtisse ? Lui demanda-t-il, en posant son regard froid sur lui. »

   Mais l'homme ne répondit pas. Il ne faisait que le regarder, le visage déformé par la douleur, les yeux humides. Il faisait tellement pitié que Yaël souhaitait l'achever sans même attendre une réponse de sa part.

   L'homme continuait à sangloter, puis baissa les yeux lentement. Soudainement, il poussa un grand cri de désespoir.
Il agrippa agilement de sa seule main restante la lame affûtée qui le menaçait pour la tirer vers sa gorge et s'empaler.

   Surpris, Yaël recula vivement tout en ôtant l'arme de la gorge de l'homme. Il détacha son regard du corps, maintenant inerte pour se rabattre sur celui d'éventuels survivant à qui soutirer des informations.
Mais ils étaient déjà tous morts d'hémorragies.

   Comme à l'accoutumé, Yaël nettoya ses sabres sur le linge propre d'un des cadavres, et rengaina.
Il se détourna des cadavres, et parti en direction de l'escalier.
Lorsqu'il l'eut descendu jusque le palier intermédiaire, il ouït un bris de verre.
Il tourna la tête pour apercevoir une lanterne aux pieds d'un homme. Le sol du Rdc était couvert d'essence.

   Le feu prit vite.
L'entrée fut condamnée par les flammes, et la fumée se substitua à l'oxygène.
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Yaël

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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois, pendant que le Roy n'y est pas ...    Promenons-nous dans les bois, pendant que le Roy n'y est pas ...  Icon_minitimeSam 24 Jan - 15:05

Le pyromane rigolait. Il brûlait lentement, mais comme s'il ne ressentait guère de douleur, il riait à s'en rompre la mâchoire. Et Yaël ne bougeait pas. Même pour lui, pareil spectacle le terrorisait. Bientôt le rire de l'homme ne tardât pas à se fondre dans les crépitements du feu qui gagnait toujours plus de terrain. Yaël secoua vivement la tête pour reprendre ses esprits, et se détourna du tas de cendres qu'était devenu ce fou. Il remonta les escaliers rapidement. Au fond du corridor, il trouva une robuste fenêtre qui n'avait pas dûe être ouverte depuis un bon bout de temps. Il prit un certain élan, et couru droit vers elle, dans l'intention de la défoncer. Quoiqu'il ne put savoir si cela marcherait. A sa surprise, elle se brisa plus facilement que prévu, mais une surprise d'un tout autre genre l'accueilli. A quelle hauteur trônait-elle cette fenêtre ? Cela, il n'y avait point réfléchit. Comprenez, dans la précipitation, nul ne penserait à tout.

Dans les airs, il tenta de mouvoir son corps de telle façon à ce qu'il puisse atterrir sans trop de maux. Mais il surestimait légèrement sa capacité à amortir les chocs. De surcroît, avec une cuisse fichée d'un bris de verre aussi large qu'une main.
Il se fracassa littéralement contre le sol, lançant une grande plainte. Par chance, sa jambe ne s'était pas retournée, ou brisée. Il n'était pas médecin, mais savait qu'il ne s'était pas fait grand chose. Il se releva avec beaucoup de mal, puis regarda l'auberge brûler. Cela lui semblât fascinant tout d'abord, puis, ensuite, terriblement terrifiant. Que se passait-il donc, ici ?


Il écarta de son attention les bruits des planchers qui craquaient et s'effondraient sous la tyrannie du brasier, pour se tourner vers la rue. Celle-ci était bondée. Hommes, femmes et enfants couraient tous dans la même direction : hors de la ville. Sans savoir ce qu'ils fuyaient, le Breton se dirigea, clopinant légèrement, dans la direction opposée. Vers le port. Il se frayait difficilement un chemin au travers de la population qui affluait en contresens. Rapidement, il s'habitua à la douleur et put de nouveau marcher normalement, sans s'empêcher de lâcher de temps à autres des grimaces de souffrance.


Arrivé au port, la rue se fit soudainement beaucoup plus vide. La place ne manquait dorénavant plus. Derrière lui, la fumée accaparait totalement le ciel, les maisons brûlaient, et les cadavres s'amoncelaient.
Devant lui, se regroupait un grand groupe d'hommes armés. Pour la plupart, revêtu de costumes militaires, et pour quelques autres, de sales vêtements de détenus. L'un d'entre eux remarqua la présence de Yaël, prévint ses acolytes et tira de son fourreau un pistolet. Le coup parti vite. Heureusement, la bille ne fit que frôler la chemise de Yaël. Il s'aperçut alors qu'il avait perdu énormément de réflexes. Mais sa soif de tueries était inextinguible !

Il tira ses sabres et chargea. Ses jambes se faisaient lourdes et douloureuses, ses tympans claquaient bruyamment au rythme de son palpitant, sa vision s’obscurcissait légèrement. Il manquait d'oxygène. Peut-être avait-il trop respiré de fumée.
Mais, il se sentait étonnement bien. Il se sentait fort, et tout, autour de lui, paraissait lent. L'adrénaline s'était substituée au sang, et il se sentait avoir la force de mille hommes.


Il abattait frénétiquement ses armes sur ses ennemis, avec force, précision et folie. L'incompréhension régnait dans les rangs adverses. La mort s'abattait sur eux, les uns après les autres, si bien qu'ils ne savaient que faire, ni où frapper.
Sans se sentir fatigué ou même lassé, Yaël tranchait, coupait, démembrait. Il n'était déjà plus lui-même. Mais les effets de l'adrénaline commençait déjà à diminuer, et il restait encore beaucoup d'ennemis vivants. Ses lames, usées de heurter l'acier et les corps, s'étaient brisées en leur moitié, sans que Yaël n'y prête la moindre attention.

Ses muscles ne répondaient plus, mais continuaient à bouger comme s'ils étaient possédés.

Soudainement, le contrecoups l'immobilisa quelques instants. Son cœur ne tenait plus, et le lui faisait savoir. Le souffle coupé, il réussit à parer une première attaque, mais pas la seconde. Une rapière lui transperça le bas ventre, à la jonction de la hanche. En représailles, il décapita le propriétaire de l'arme. Yaël se recula vivement. Sa vision était troublée, et son corps se vidait lentement de son sang.
Il ne restait maintenant que peu d'adversaires, eux même fatigués et blessés. Yaël ne pouvait plus prendre le risque de se battre au corps à corps. Il empoigna fortement ses sabres mutilés et concentra toute sa précision. Les sabres tranchèrent l'air férocement pour finir encastrés dans le torse de deux des ennemis restants. Il tira dans la volée deux pétoires des ceinturons de cadavres jonchant à ses pieds. Il cibla les deux derniers hommes restants qui tentaient désespérément de s'abriter et fit mouche.

Il n'en pouvait plus. Il s'assura qu'aucun autre combattant ne vivait et se laissa tomber à genoux. Il senti tout son corps vibrer et ses yeux se fermèrent. Il tomba sur le flanc, de tout son poids, sentant le froid le recouvrir.
Il ne ressentait plus quoique ce soit. Les sons s'étouffaient et la lumière ne traversait plus ses paupières fermées. Ses muscles refusaient de se mouvoir. Il allait mourir.
Il n'avait pas peur. Bien au contraire, il se sentait heureux d'avoir pu finir sa vie dans un ultime combat duquel il était sorti vainqueur. C'est le bonheur de tout guerrier.

Il s'abandonna au méandre de la mort qui le submergeait doucement. Il allait enfin se livrer au repos éternel. Il ne sentirai enfin plus le froid, la chaleur, la faim, la soif, la douleur, la fatigue...Plus rien !

Comme pour l'extirper de ces pensées, il sentit une chaleur s'approcher de sa joue, puis une peau se coller à la sienne. La chaleur se diffusa lentement à l'intérieur de son corps et se fit plus intense au fil du temps.
Mais l'obscurité l'attirait plus fortement encore. Puis, plus rien. 
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